HEC, 10 ans de communication et de marketing chez Air France et presque autant dans un cabinet de conseil… le parcours d’Ariane Grumbach a tout d’un sans-faute. Mais au milieu des années 2000, le doute s’installe : « Je ne me sentais pas à ma place, j’avais envie d’autre chose, se rappelle-t-elle. Je ne me voyais pas continuer comme ça. »
Pour voir plus clair sur ses envies, Ariane entame un bilan de compétences et se renseigne sur certains métiers qui l’attirent, comme les ressources humaines où la dimension humaine est prépondérante. Sur les conseils d’une amie, elle-même en reconversion, elle étend ses recherches et découvre le métier de diététicienne. Une révélation ! « D’un côté, ce métier comporte une dimension humaine très forte et de l’autre, il associe ma passion pour l’alimentation. Le cocktail idéal ! », remarque-t-elle avec gourmandise.
Sa décision est prise, elle sera diététicienne mais avec une approche très personnelle : « Ma démarche est anti-régime, et je souhaite redonner le plaisir de manger de tout sans culpabilité, sans frustration, retrouver une alimentation intuitive, pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête. Bref, je suis une diététicienne… gourmande ! »
Ne lui restait plus qu’à se former. Elle décroche son BTS en diététique, à distance, tout en continuant son job dans un cabinet de conseil, qu’elle quitte finalement à la faveur d’un dispositif gouvernemental, pour se consacrer à 100% à son nouveau métier. Ses amis sont ses premiers clients, puis le bouche à oreille aidant, sa clientèle se développe et elle déniche un local, près de Saint-Lazare à Paris, où elle installe officiellement son cabinet.
Son site : https://www.arianegrumbach.com/
Twitter : @arianegrumbach
Instagram : https://www.instagram.com/arianegrumbach/
Son livre : La gourmandise ne fait pas grossir, éditions Carnet Nord
Pour développer sa visibilité, elle lance un blog et s’aventure sur Twitter. « Ces deux outils ont été extraordinaires pour ma visibilité, dit-elle. Lorsqu’on est libéral, on doit planter des graines pour développer son activité et sa visibilité. Certaines donneront des fruits, d’autres non mais il est important d’être en mouvement et de tester en permanence ! »
Le blog sert sa visibilité. Un éditeur le découvre et Ariane se retrouve à écrire son premier livre. « Oui, il y a un facteur chance, nuance-t-elle, mais en prenant plaisir à lancer de nouvelles initiatives, on attire beaucoup plus la chance que si on reste sur ses positions et ses acquis. » Elle a aussi initié un podcast sur l’acceptation de son corps.
Quand la pandémie gèle le pays, et son chiffre d’affaires avec, elle teste Zoom : « Aujourd’hui, près de la moitié de mon activité se fait à distance, explique-t-elle. J’ai des clients en région, en Espagne, en Corée du Sud et même en Nouvelle-Zélande.» A tout juste 55 ans, Ariane s’émerveille encore du plaisir qu’elle a au quotidien à faire ce qu’elle aime : « Honnêtement, jamais je n’aurais imaginé que j’allais autant m’épanouir dans ma nouvelle vie ! »